Vers un modèle économique plus coopératif
11 oct. 2016
Nous vivons dans un monde complexe et globalisé. Un monde d’inégalités où plusieurs se sentent exclus. L’évolution de nos sociétés n’a pas permis à ce jour d’éradiquer la croissance de ces inégalités et les crises financières et économiques ne font que creuser davantage l'écart entre les riches et les pauvres.
Comment expliquer que, dans ce monde où nous sommes capables de grands progrès technologiques, des millions de personnes sont encore menacées par la faim, n'ont toujours pas accès à l'eau, vivent dans l'extrême pauvreté, sans soins de santé ni services sociaux?
Comment accepter que, dans les pays riches l’opulence puisse côtoyer la détresse? Comment accepter, qu’à l’échelle mondiale, 1% des plus riches possèdent davantage que 90% des plus pauvres?
Bâtir une économie sociale et solidaire Nous avons eu la chance de recevoir, au Sommet, un réputé conférencier, Joseph Stiglitz, économiste, lauréat du prix Nobel, professeur à l’Université Columbia, et auteur du livre à succès Le prix de l'inégalité.
Selon lui, pour améliorer le sort de tous les citoyens, il faut repenser notre société afin de bâtir une économie plus performante fondée sur la solidarité et la justice sociale.
Nous devons donc repenser notre modèle économique en misant davantage sur le modèle d’affaires coopératif. Car notre modèle donne des résultats tangibles que nous pouvons mesurer non pas exclusivement par le PIB, mais aussi, comme le précise Stiglitz, par l’indice de bien-être de nos collectivités.
Et justement, l’approche coopérative est la plus propice à améliorer le bien-être de nos communautés et des personnes qui les composent. Les grandes organisations coopératives le savent. Les plus petites aussi.
La coopération comme solution aux enjeux économiques Les économistes comme ceux que nous avons accueillis aujourd’hui au Sommet considèrent de plus en plus notre modèle d’affaires comme solution aux grands enjeux économiques. Des entreprises privées commencent même à penser à une organisation plus coopérative de leurs activités.
Jamais le contexte n’a été aussi propice à la promotion du modèle coopératif. Nous devons saisir cette occasion, parce que nous avons le pouvoir d'agir pour rediriger notre économie vers un modèle plus coopératif.
Et je vous laisse sur une parole inspirante d’Howard Brodsky, cofondateur, président et chef de la direction de CCA Global Partners, l’une des principales coopératives américaines, présent au Sommet :
Nous sommes, les coopératives, des vecteurs de changement vers un monde plus fort, plus équitable, plus durable, plus coopératif… vers un monde meilleur tout simplement!