Le Sommet international des coopératives est devenu un rendez-vous autant de réseautage que de partage de pratiques et de réflexions coopératives. ll offre aux gestionnaires, décideurs et leaders des coopératives et mutuelles un milieu unique de réflexion, de discussion, de concertation et de formation sur les tendances dominantes et les enjeux actuels et futurs.

Les Sommets de 2012 et de 2014 ont permis une réflexion sur les fondements coopératifs, à l’heure de grands changements mondiaux. Cela a renforcé mes convictions de la nécessité d’une économie plurielle, où le modèle d’entreprise coopérative joue pleinement son rôle.

En octobre 2014, il me semblait important de lancer la deuxième édition du Sommet par une déclaration d’ouverture qui mettrait la table pour des discussions sur de grands enjeux planétaires:

«Dans certaines régions du monde, la croissance est présente, mais son rythme a ralenti de façon notable. Même les pays émergents dont la croissance économique avoisinait ou dépassait les 10% dans les années 2000 voient cette dernière pratiquement réduite de moitié. Cette situation persiste malgré des politiques monétaires très accommodantes et des taux d’intérêt presque nuls. La recette habituelle pour favoriser la relance ne semble plus fonctionner. Les finances publiques demeurent sous pression dans de nombreux pays, comme autant de volcans qui couvent.

La fragile relance de l’économie mondiale a aussi pour effet d’accentuer les inégalités de revenus et la crise de l’emploi. Cette crise touche les jeunes de plein fouet. Plus de 25% des jeunes adultes dans le monde sont actuellement sans emploi. Certains parlent même d’une “génération sacrifiée”.

À cette réalité s’ajoutent de grands défis. D’ici 2030, plus de deux milliards de personnes viendront gonfler les rangs de la classe moyenne dans les pays émergents et adopteront ses habitudes de consommation. Dans moins de deux générations, nous serons entre 9 et 10 milliards d’humains sur Terre.

La Banque mondiale nous dit par ailleurs que d’ici 15 ans, il faudra créer 600 millions de nouveaux emplois pour faire face à l’augmentation de la population mondiale. Aucun de ces grands défis ne pourra être relevé à l’échelle régionale ou nationale. Et les gouvernements ne pourront pas tout faire seuls. C’est à l’échelle internationale que la réponse doit s’organiser. Non pas dans l’affrontement et le chacun pour soi, mais, résolument, dans le dialogue et la coopération. »

Ce jour-là, j’ai affirmé avec fierté ma profonde conviction quant au fait que les entreprises coopératives et mutuelles sont parmi les mieux placées pour assumer une puissante influence dans ce contexte. Elles sont des entreprises responsables, guidées par le long terme, et qui, dans leurs décisions d’affaires, prennent en compte les individus, les communautés, l’économie et l’environnement. Elles travaillent pour les gens, dans l’économie réelle. Elles créent de la prospérité durable.

Notre monde a grand besoin de coopération, de vision, d’initiatives responsables. Il doit « verdir » son économie, viser une croissance plus respectueuse de l’environnement. En somme, l’idée est de penser le long terme et d’agir en conséquence. Pour la Terre qu’habiteront nos enfants.

La troisième édition du Sommet international des coopératives aura lieu à Québec du 11 au 13 octobre 2016. Le Sommet 2016 se penchera sur le rôle essentiel des coopératives et des mutuelles dans la mise en place des stratégies de développement économique durable et démontrera que le modèle coopératif est une voie d’avenir en raison de sa stabilité et de son immense pouvoir d’action dans le monde entier. Ce sera un plaisir de vous revoir ou de faire votre connaissance lors de ce rendez-vous mondial!