Le capital humain est-il l’avenir des pays?
6 juil. 2016
"Le capital humain est-il l’avenir des pays?", cette question plus que pertinente dans le contexte actuel où l’économie mondiale est essoufflée et que la révolution technologique continue de changer notre manière de vivre, me fut posée lors des rencontres économiques d’Aix-en-Provence qui se sont tenues au début du mois de juillet.
D'emblée, je réponds « oui ». Nous devons toutefois oser jeter un regard critique sur la mondialisation, ainsi que sur la responsabilité des entreprises envers leurs employés. Les entreprises doivent être des citoyens responsables. Nous devons aussi réfléchir sur le rôle des États et des institutions à la lutte contre l’exclusion économique. L'humain doit être mis au centre des décisions économiques dans une approche qui cherche autant le développement social que la croissance. Le modèle de société qui découlera de ces pressions est difficile à décrire, mais il devra reposer sur les personnes et les communautés.
L’exclusion économique est un terreau fertile aux dérives sociales. Il faut la combattre et cela passe par l’éducation. L’éducation doit être la priorité numéro 1 comme il n’y a pas plus puissant intégrateur et facilitateur de destin que l’éducation.
Si le capital humain est au cœur de l’avenir des États, alors investir dans l’humain est capital. Les entreprises coopératives, l'éducation et l'humain
Parce qu’elles ont pour origine les besoins des citoyens, qu’elles ont pour finalité la réponse à ces besoins, qu’elles appartiennent à leurs membres et clients et parce qu’elles ont une gouvernance démocratique, les entreprises coopératives jouent un rôle précieux d’éducation à l’économie. Basé sur sept principes dont l'un représentant « l'éducation et la formation », le modèle coopératif offre l'opportunité à ses membres de comprendre l’économie, de s’y intéresser et d’en faire partie.
Les coopératives s'inscrivent dans une économie plurielle qui bénéficie d’une diversité de modèles économiques, soit des entreprises d’État performantes et modernes, des entreprises traditionnelles inscrites en bourse toujours conscientes de leurs responsabilités sociales et, entre les deux, des coopératives, un modèle hybride d’entrepreneuriat social, qui renforce les communautés.
Les coopératives bâtissent des liens solides avec les personnes et les communautés et sont une manière de mettre en marche une économie de bien commun.
Si tout comme les coopératives, les entreprises et les gouvernements réussissent à mettre les personnes et les communautés au centre de leurs préoccupations, nous ferons de cette étape de changement, un passage vers un monde plus juste, plus respectueux et plus prospère.
Et pour ce faire, nous devons, comme leaders au sein de nos milieux respectifs, devenir des créateurs de confiance, susciter l’engagement, le respect, l’espoir et rechercher un bénéfice non pas aux dépens des autres, mais un bénéfice dans le progrès des autres.